Religieuses de l’Assomption
C’est une folie de ne pas être ce que l’on est avec le plus de plénitude possible.

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Marie Eugénie, une femme d’hier et une sainte d’aujourd’hui

Publié en ligne le samedi 25 octobre 2014, par Soeur Anne

Au cœur du XIXè siècle, Marie-Eugénie Milleret, une enfant de douze ans, fait une expérience spirituelle qui va transformer sa vie. Alors que rien ne la préparait à cela – éducation en milieu libéral, peu chrétien – Dieu se révèle à elle, lors de sa première communion. En 1836, après de lourds drames familiaux – ruine de son père, séparation de ses parents, mort de sa mère -, lors d’une conférence de Carême de l’Abbé Lacordaire, elle se convertit réellement et vitalement et se sent appelée à se mettre au service de Dieu. Elle a dix-neuf ans.
En 1839, avec quelques autres jeunes filles, elle se lance dans l’aventure de la fondation de la congrégation des Religieuses de l’Assomption. Son but ? Transformer la société par la puissance de l’Evangile. Sa foi audacieuse, son éducation familiale qui l’a ouverte à des idées larges, sa sensibilité aux causes sociales, vont l’aider à réaliser son projet.
Pour travailler à cette transformation, elle relève le défi de l’éducation. Elle façonne une pédagogie éducative qui jaillit de l’expérience de vie contemplative et communautaire des sœurs, persuadée qu’une société juste et fraternelle ne pourra se construire que sur l’amour du Christ et la réalisation de l’Evangile. Comme elle le disait : "Si nous arrivons à donner aux filles des convictions profondes qui naissent de la connaissance intérieure de Jésus-Christ, elles transmettront ces convictions à leurs enfants qui auront des responsabilités dans la société de demain et pourront agir sur celle-ci".
Elle meurt à l’âge de quatre-vingt-un ans ; sa vie entière aura illustré ce qu’elle confiait un jour : "Mon regard est tout en Jésus-Christ et à l’extension de son Règne".
En 2007, elle sera proclamée sainte par le Pape Benoît XVI.
Sa belle intuition continue à faire vivre les sœurs de l’Assomption aujourd’hui. Faire connaître et aimer Jésus-Christ aux jeunes et aux enfants, leur faire découvrir la joie de Le suivre, d’acquérir des convictions solides, pour devenir artisans de leur vie, bâtisseurs de la société.
Cette mission naît d’une vie ancrée dans la prière personnelle et liturgique, dans l’adoration du Saint Sacrement, dans une vie de communauté dense et joyeuse.

L’œuvre d’éducation est portée avec de nombreux amis et collaborateurs. Elle se vit dans divers domaines : l’enseignement et la formation, la participation au développement des communautés humaines et ecclésiales, la catéchèse, le dialogue œcuménique et inter-religieux, l’accompagnement spirituel des personnes et des groupes.
Établies sur quatre continents dans une trentaine de pays, les sœurs sont présentes en quatre lieux de Belgique :
Bruxelles : à l’école de l’Assomption de Boitsfort, et dans un projet de quartier à Etterbeek, au service des familles d’origine étrangère (alphabétisation des femmes, école de devoirs et animation des enfants).

Tournai : au service de l’accueil et de l’animation du Séminaire de Tournai et de la pastorale du diocèse.

Ciney : où vivent nos sœurs aînées, au service du Royaume par leur prière et l’offrande d’elles-mêmes jusqu’au bout, dans un amour ardent pour le monde de ce temps !
Les communautés de Belgique sont reliées par une animation commune de Lituanie ; elles forment ensemble la province d’Europe du Nord.
"Dieu aime faire de grandes choses par de faibles moyens ! De là doit venir notre confiance. Car ce n’est pas pour demeurer dans la faiblesse que Dieu nous choisit ; non, l’amour et la confiance nous donneront la force de faire les œuvres qu’Il attend de nous, et elles ne sont pas petites !"
(Ste Marie-Eugénie de Jésus)