Le 19ème est un siècle à la recherche de son équilibre : les révolutions se succèdent et les régimes politiques aussi ; l’Église est affrontée à l’athéisme, au matérialisme et à un humanisme athée.
Se lèvent à cette époque des prophètes hors mesure, des témoins, des saints célèbres, d’autres plus secrets : Lamennais, Lacordaire, Montalembert, Ozanam, Madeleine-Sophie Barat (Sacré-Cœur), Don Bosco, le curé d’Ars, Thérèse de l’Enfant-Jésus, Jeanne Jugan (Petites sœurs des pauvres) etc....
Six papes marquent ce siècle où s’organise le Concile Vatican I. Deux apparitions de la Vierge : à Catherine Labouré, rue du Bac à Paris et à Bernadette Soubirous à Lourdes. A Notre Dame de Paris se succèdent les grandes conférences de Carême ; la presse écrite voit surgir de grands journaux de tendance catholique : L’Avenir, L’Univers et plus tard La Croix. ... Toile de fond très riche.
Marie-Eugénie veut, elle aussi, faire partie de cette génération. Enracinée profondément dans cette période, liée par la pensée et l’amitié à ces grands, passionnée de l’Évangile et passionnée de son temps, elle désire apporter sa pierre à la construction de la société et de l’Église.
« Depuis un an mon cœur battait au nom de mes contemporains... je rêvais d’être un homme pour être comme eux grandement utile... je me disais qu’ils sauvaient la patrie, je ne pensais guère qu’il me serait peut être donné à moi, pleine de misères et de faiblesses, de m’associer à leurs grandes destinées » (Notes intimes n° 154/10 - 1837)