Religieuses de l’Assomption
C’est une folie de ne pas être ce que l’on est avec le plus de plénitude possible.

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Marie Eugénie de Jésus : Qui es-tu ?

Animée d’une vision large, femme passionnée, convaincue que la réponse à l’appel de Dieu et la mise en vie de l’Évangile pouvaient changer quelque chose dans le monde, Marie-Eugénie fonde en 1839 une famille religieuse - la Congrégation des Religieuses de l’Assomption - en vue de transformer la société par l’éducation. Sa vision moderne de l’éducation et de la pédagogie, son amour pour son temps et son expérience de Dieu sont le fondement du style de vie des religieuses de l’Assomption : contemplation, vie communautaire et éducation sont les trois piliers indissociables de son intuition. La Congrégation est marquée dès le début par un esprit de famille joyeux, un esprit de foi qui pousse à annoncer l’incroyable nouvelle d’une plénitude possible pour chacun, d’une société remodelée selon les valeurs de l’Évangile et transformée par l’éducation des femmes. Cet esprit, aujourd’hui encore, est agissant, source de beaucoup de dynamisme et de bonheur : écoles, dispensaires, maisons de quartier, centres spirituel, travail en paroisse, centre de paix, accueil des migrants, bien d’autres initiatives … et un millier de sœurs, à travers le monde entier.

Voici en quelques mots son aventure. Depuis son l’expérience de Dieu qui transforme sa vie jusqu’à sa canonisation en 2007.

    Son message

    Marie Eugénie en image

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    Bon anniversaire l’Assomption

    Revenant sur les moments de la fondation de l’Assomption, le 30 avril 1839, nous vous proposons ce texte de sainte Marie-Eugénie de Jésus alors que nous fêtons le 176e anniversaire de la fondation de l’Assomption. Ce texte est tiré d’une instruction donnée par Marie Eugénie le 1er août 1880. Elle a 63 ans.

    Il n’y a qu’une pierre qui est Jésus-Christ. C’est sur notre Seigneur Jésus-Christ que nous sommes bâtis, que tout est bâti. Nous bâtissons pour l’éternité, c’est ce qui s’appelle édifier : édifier le prochain, édifier son salut.
    Dans chacune de nos actions, nous bâtissons pour l’éternité, parce que nous croyons, parce que nous nous posons sur la pierre, d’abord sur cette pierre angulaire qui est Jésus-Christ, et sur cette pierre qui est la FOI de l’Eglise. Mais comment bâtissons-nous ? Nous bâtissons par le sacrifice, par le renoncement : "Un autre te ceindra et te conduira là où tu ne voudras pas aller."
    Tous les Apôtres ont bâti par le sacrifice, le sacrifice intérieur. Tout a été abandonné par eux pour Jésus-Christ . Ils établissent une église et n’y restent pas ; ils fondent une œuvre et n’ont pas la consolation de la terminer. Ils ne sont occupés qu’à évangéliser, qu’à faire connaître Notre Seigneur Jésus-Christ.
    Nous bâtissons sur la pierre qui est l’Eglise ; mais il ne faut pas bâtir avec de la paille, avec des matières que le vent emporte : l’estime des autres, le succès, les satisfactions propres ; il faut absolument bâtir avec le sacrifice, le sacrifice qui va jusqu’au dedans de soi-même. Et ceci est un travail de tous les jours, de tous les âges.
    Nous élevons un édifice, nous bâtissons comme Congrégation religieuse, il n’y a pas une d’entre nous dont les paroles, les exemples, la conduite, ne contribuent à bâtir cette Congrégation religieuse. Qu’importe ce que chacune d’entre nous fait ! Elle ne travaille pas pour elle, elle maintient une Congrégation religieuse.
    Dans tout ce que nous disons, dans tout ce que nous faisons, que ce soit le désir de la Gloire et du service de Notre Seigneur Jésus-Christ.

        • Sainte Marie-Eugénie de Jésus, Fondatrice des Religieuses de l’Assompiton
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    Marie Eugénie, une femme d’hier et une sainte d’aujourd’hui

    Au cœur du XIXè siècle, Marie-Eugénie Milleret, une enfant de douze ans, fait une expérience spirituelle qui va transformer sa vie. Alors que rien ne la préparait à cela – éducation en milieu libéral, peu chrétien – Dieu se révèle à elle, lors de sa première communion. En 1836, après de lourds drames familiaux – ruine de son père, séparation de ses parents, mort de sa mère -, lors d’une conférence de Carême de l’Abbé Lacordaire, elle se convertit réellement et vitalement et se sent appelée à se mettre au service de Dieu. Elle a dix-neuf ans.
    En 1839, avec quelques autres jeunes filles, elle se lance dans l’aventure de la fondation de la congrégation des Religieuses de l’Assomption. Son but ? Transformer la société par la puissance de l’Evangile. Sa foi audacieuse, son éducation familiale qui l’a ouverte à des idées larges, sa sensibilité aux causes sociales, vont l’aider à réaliser son projet.
    Pour travailler à cette transformation, elle relève le défi de l’éducation. Elle façonne une pédagogie éducative qui jaillit de l’expérience de vie contemplative et communautaire des sœurs, persuadée qu’une société juste et fraternelle ne pourra se construire que sur l’amour du Christ et la réalisation de l’Evangile. Comme elle le disait : "Si nous arrivons à donner aux filles des convictions profondes qui naissent de la connaissance intérieure de Jésus-Christ, elles transmettront ces convictions à leurs enfants qui auront des responsabilités dans la société de demain et pourront agir sur celle-ci".
    Elle meurt à l’âge de quatre-vingt-un ans ; sa vie entière aura illustré ce qu’elle confiait un jour : "Mon regard est tout en Jésus-Christ et à l’extension de son Règne".
    En 2007, elle sera proclamée sainte par le Pape Benoît XVI.
    Sa belle intuition continue à faire vivre les sœurs de l’Assomption aujourd’hui. Faire connaître et aimer Jésus-Christ aux jeunes et aux enfants, leur faire découvrir la joie de Le suivre, d’acquérir des convictions solides, pour devenir artisans de leur vie, bâtisseurs de la société.
    Cette mission naît d’une vie ancrée dans la prière personnelle et liturgique, dans l’adoration du Saint Sacrement, dans une vie de communauté dense et joyeuse.

    L’œuvre d’éducation est portée avec de nombreux amis et collaborateurs. Elle se vit dans divers domaines : l’enseignement et la formation, la participation au développement des communautés humaines et ecclésiales, la catéchèse, le dialogue œcuménique et inter-religieux, l’accompagnement spirituel des personnes et des groupes.
    Établies sur quatre continents dans une trentaine de pays, les sœurs sont présentes en quatre lieux de Belgique :
    Bruxelles : à l’école de l’Assomption de Boitsfort, et dans un projet de quartier à Etterbeek, au service des familles d’origine étrangère (alphabétisation des femmes, école de devoirs et animation des enfants).

    Tournai : au service de l’accueil et de l’animation du Séminaire de Tournai et de la pastorale du diocèse.

    Ciney : où vivent nos sœurs aînées, au service du Royaume par leur prière et l’offrande d’elles-mêmes jusqu’au bout, dans un amour ardent pour le monde de ce temps !
    Les communautés de Belgique sont reliées par une animation commune de Lituanie ; elles forment ensemble la province d’Europe du Nord.
    "Dieu aime faire de grandes choses par de faibles moyens ! De là doit venir notre confiance. Car ce n’est pas pour demeurer dans la faiblesse que Dieu nous choisit ; non, l’amour et la confiance nous donneront la force de faire les œuvres qu’Il attend de nous, et elles ne sont pas petites !"
    (Ste Marie-Eugénie de Jésus)

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    Le contexte culturel du 19ème siècle

    Le 19ème : un siècle à la recherche de son équilibre

    Le 19ème est un siècle à la recherche de son équilibre : les révolutions se succèdent et les régimes politiques aussi ; l’Église est affrontée à l’athéisme, au matérialisme et à un humanisme athée.
    Se lèvent à cette époque des prophètes hors mesure, des témoins, des saints célèbres, d’autres plus secrets : Lamennais, Lacordaire, Montalembert, Ozanam, Madeleine-Sophie Barat (Sacré-Cœur), Don Bosco, le curé d’Ars, Thérèse de l’Enfant-Jésus, Jeanne Jugan (Petites sœurs des pauvres) etc....
    Six papes marquent ce siècle où s’organise le Concile Vatican I. Deux apparitions de la Vierge : à Catherine Labouré, rue du Bac à Paris et à Bernadette Soubirous à Lourdes. A Notre Dame de Paris se succèdent les grandes conférences de Carême ; la presse écrite voit surgir de grands journaux de tendance catholique : L’Avenir, L’Univers et plus tard La Croix. ... Toile de fond très riche.
    Marie-Eugénie veut, elle aussi, faire partie de cette génération. Enracinée profondément dans cette période, liée par la pensée et l’amitié à ces grands, passionnée de l’Évangile et passionnée de son temps, elle désire apporter sa pierre à la construction de la société et de l’Église.
    « Depuis un an mon cœur battait au nom de mes contemporains... je rêvais d’être un homme pour être comme eux grandement utile... je me disais qu’ils sauvaient la patrie, je ne pensais guère qu’il me serait peut être donné à moi, pleine de misères et de faiblesses, de m’associer à leurs grandes destinées » (Notes intimes n° 154/10 - 1837)

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    Origine de la pensée éducative

    Marie Eugénie a puisé dans son expérience familiale et dans sa découverte de la foi ce qui est l’intuition de base de la fondation.

    D’une grande sensibilité, Marie Eugénie reçoit de sa mère, une éducation qui lui donne un caractère fort et le sens du devoir. « Ma mère désirait me voir chrétienne, et son grand et énergique caractère la portait à imprimer à mon éducation un caractère de renoncement. »
    La vie familiale développe en elle une curiosité intellectuelle, un intérêt pour les questions sociales, l’habitude de voir large.
    Elle a 19 ans, lorsque la parole du P. Lacordaire à Notre Dame de Paris, lui vient comme une lumière : Le doute n’est pas un obstacle à la foi, que du contraire :
    « Votre parole répondait à toutes mes pensées, elle expliquait mes instincts, elle achevait mon intelligence des choses, elle ranimait en moi cette idée du devoir, ce désir du bien tout prêt à se flétrir en mon âme, elle me donnait une générosité nouvelle, une foi que rien ne devait plus faire vaciller... j’étais réellement convertie ».
    Quelle était cette parole ?
    « O toi, qui que tu sois, toi qui nous as faits, daigne me tirer de mon doute et de ma misère ! »
    Un an plus tôt, elle avait écrit :
    « Mes pensées sont une mer agitée qui me fatigue et me pèse. Et puis tous les rêves du cœur, des besoins d’affection que rien ne satisfait...Si je mourais demain, je serais oubliée après-demain, personne ne viendrait prier sur ma tombe... Fatiguée de moi-même, je voudrais anéantir cette intelligence, la faire taire, l’arrêter ...
    Elle vit donc une conversion, une conversion radicale, une conversion de son cœur et de son intelligence. Marie Eugénie parlera même de la rénovation de [son] intelligence. Elle dira : « Je tiens à ma foi comme à quelque chose que j’ai découvert. »
    « Je ne suis cependant arrivée à la foi qu’au travers de la conviction de mon intelligence... Il est vrai, quand après la foi, j’ai eu trouvé l’amour, toutes ces choses ont pâli devant moi ; j’ai voulu que tout fît silence.
    Elle est éblouie par la lumière du Christ. Moment fondateur. Revenons un instant à ces moments fondateurs de la vie de ME.
    Dans la vie de Marie-Eugénie il y a deux événements auxquels elle va se référer tout au long de son existence et sur lesquels elle va fonder l’œuvre de Dieu. Ces deux moments furent sa première communion, à l’âge de 12 ans, et sa conversion à Notre-Dame de Paris.
    Dans une lettre datée de 1841 et adressée au même Père Lacordaire, Marie-Eugénie dit :
    « ...Je regarde la terre comme un lieu de gloire pour Dieu...Je crois que nous sommes placés ici-bas précisément pour y travailler ...Je crois que chacun de nous a une mission sur la terre... Nous devons (nous attacher à) chercher en quoi Dieu peut se servir de nous pour la diffusion et la réalisation de son Évangile. »
    Chacun a une mission, quelle mission ? La mission de l’Assomption ? Marie Eugénie a la certitude que l’Évangile contient cette puissance de transformer la société. Transformer la société par l’Évangile, par l’éducation, la formation de l’intelligence et la formation de la pensée. Une éducation qui ouvre les intelligences et les cœurs aux conséquences sociales de l’Évangile, annoncer le Royaume déjà là, Jésus-Christ agissant dans l’histoire, le Royaume qui est gloire de Dieu et bonheur des hommes.
    L’éducation selon Marie Eugénie a une action directe sur la société, est au service de la société.
    L’Évangile, lu, écouté, entendu, vécu, agit avec la force secrète du levain et transforme nos comportements individuels et collectifs, les structures sociales, les institutions.
    Ce projet de Marie Eugénie est d’abord un appel de Dieu, impossible à réaliser sans une foi nourrie de la Parole de Dieu, sans confiance en Celui qui est le maître de l’ouvrage, sans amour.
    « Je ne me croyais pas en état de faire le bien, je ne voyais pas en moi de vertu sur laquelle je pusse bâtir. C’est là ce qui m’a tout de suite attachée à notre Seigneur. Je retrouvais en Lui, contre toute espérance, et d’une manière que je ne soupçonnais pas... la force des saints, la confiance dont j’avais besoin pour essayer le bien, la pierre sur laquelle je pouvais bâtir. »

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Témoignage breve

  • 19 juin 2015 – (Le matin, aux premiers rayons de l’aurore…la...)

    Le matin, aux premiers rayons de l’aurore…la lumière naissante vient dorer le sommet des montagnes, la fine pointe des flèches des clochers. De même dans notre âme, la lumière s’élève sur le point le plus haut et y fait régner la joie.
    30-01-1876

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