Religieuses de l’Assomption
C’est une folie de ne pas être ce que l’on est avec le plus de plénitude possible.

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Marie Eugénie n’a pas écrit de traité de pédagogie, ni édité des livres traitant de l’éducation ou de la pédagogie Assomption. L’éducation est un art, œuvre d’un artisan - pas de production en chaîne en éducation- avant d’être une série de techniques, de préceptes. Ainsi nous sommes modelés chacun selon notre unicité. Comme Jésus agit dans l’Évangile à chacune de ses rencontres. Voici le commentaire de quelques principes éducatifs de Marie Eugénie.

    L’amour et l’exemple, seule pédagogie efficace

    « Pour acquérir cette délicatesse de l’amour, il faut avoir soin d’abord - je reviens ici aux notions fondamentales, car c’est le fond et il y faut toujours revenir - de retrancher tout ce qui déplaît ...
    Nous, nous pouvons toujours ôter ce qui fait ombre en nous. Il n’en est pas de même du dessinateur. Il arrive un moment où le papier, après avoir été gratté, ne peut plus être travaillé. Notre être, au contraire est capable de toute perfection... »
    L’éducateur est un témoin joyeux de l’amour.
    « J’ai besoin, pour répondre à ma vocation, d’être souverainement expansive, aimante et même joyeuse ... ou encore, la joie c’est l’heureuse et secrète lumière qui part du dedans ».
    « Il y a deux espèces de mauvaise humeur. L’une vient de l’amour propre, celle-là il faut la vaincre par l’humilité. L’autre vient de la faiblesse de notre nature qui fait qu’à certains moments l’être se sent fatigué de tout effort, comme un mal de cœur spirituel. Dans ces moments-là, il faut se sentir en la présence de Dieu tout doucement, sans vouloir faire des efforts de la volonté et ne pas du tout s’occuper de sa mauvaise humeur. »

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    Pour être doux, il faut être énergique

    Pour Marie Eugénie, douceur et patience sont force et non faiblesse. Cette force demande parfois la sévérité, toujours la fermeté en éducation, « une ferme générosité », même s’il ne faut pas vouloir aller vite :
    « Ne vous hâtez pas pour le caractère plus énergique que vous voudriez donner aux enfants, allez petit à petit, sans rien blâmer ni brusquer ».
    « Soyez toujours très ferme pour le fond des choses, mais jamais raide pour la forme ».
    « Il faut aussi toujours se montrer très ferme dans ce que l’on croit. Ce n’est pas par des concessions qu’il faut arriver à convaincre ; c’est par la bonté et la douceur, mais en maintenant la vérité entière et sans l’altérer. En donnant la vérité tout entière, on donne quelque chose de bon, tandis qu’en donnant une vérité altérée, falsifiée, mélangée, on ne donne pas grand-chose de bon. Ce n’est pas là notre esprit. »
    « C’est la bonté qui fait qu’on ne conserve aucune raideur »

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    Un respect qui est confiance infinie

    Une des particularités de l’éducation voulue par Marie Eugénie est ce respect qui est confiance inconditionnelle. Elle ne cessait de rappeler :
    « Les natures sont différentes... elles sont peut être trop molles à st Dizier, trop vives en Espagne... Ne regardez pas l’enveloppe, soyez assez dans la foi pour travailler avec bienveillance, confiance et paix. Dieu fera le reste ». Elle ajoute : « Si les Bordelaises sont des papillons, laissons-les voler sans leur couper les ailes, sans vouloir ramener leur mille nuances diverses à un coloris uniforme... Ne nous occupons que de diriger leur vol »
    « Toutes les existences humaines même les plus petites, et les plus méprisées, ont leur somme d’émotions, de pensées, de souffrances, de joies, quelque chose enfin qui pourrait attirer le regard de l’homme s’il les connaissait parfaitement. L’homme ne s’y arrête pas parce qu’il n’y voit rien de vulgaire, mais Dieu qui a créé la nature humaine et l’a faite à son image, aime cette œuvre de ses mains. Il n’est pas nécessaire pour attirer son regard et son amour que la créature soit douée de beauté, de grandeur, d’intelligence, de tout ce qui intéresse la fiction et captive l’attention de l’homme. L’existence la plus humble, la plus obscure la plus méprisée a pour lui un intérêt profond, il en suit tous les mouvements, il en observe toutes les phases. Il est l’ami qui connaît nos joies et nos douleurs, et qui comprends toutes nos émotions ».
    « Au-dessous de ce qui est divin..., il y a la droiture naturelle dans laquelle Dieu a créé l’homme... De là viennent la franchise, la droiture, la délicatesse, la simplicité, l’honneur, la bonté, le courage. Cherchez d’autres vertus naturelles, si vous le voulez, je ne le les rappelle pas toutes, je vous indique seulement la famille de ces vertus. Eh bien, mes sœurs, il est éminemment dans l’esprit de l’Assomption de s’établir dans ces vertus. »
    Les vertus dites naturelles auxquelles on peut ajouter la douceur, la patience, l’égalité d’humeur sont essentielles chez Marie Eugénie ; elles sont le point de départ de toute action éducative.

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    Un regard qui se veut contemplatif

    Un regard contemplatif est à l’opposé d’un regard furtif. Ce regard conduit à regarder l’autre avec une bienveillance infinie, qui permet de rester ouvert à une nouveauté de l’être, nouveauté parfois déconcertante. Regard large, regard qui décèle la vie enfouie, la vie qui germe en secret. C’est regarder avec le cœur. Dès lors, un regard large, « Un cœur large est rempli de bonté, de générosité, de charité. »
    « Au fond des natures les plus mauvaises, il y a toujours quelque chose de bon, croyons-y, cherchons-le avec persévérance, et si nous ne le trouvons pas, attribuons-le à quelque idée de notre propre excellence qui nous aveugle. Dans les défauts évidents d’un caractère, dans les mauvais côtés où le mal domine, croyons que Dieu peut descendre... »

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    Documents sur la pensée éducatives

    Différents documents sont disponibles pour découvrir notre mission et notre action éducative :

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    La source de l’action

    Notre désir d’agir dans le monde nous dépasse. Il a sa source dans plus loin que nous. Il est en Dieu qui depuis toujours rêve de voir l’homme et la femme être à son image et à sa ressemblance.

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    Origine de la pensée éducative

    D’une grande sensibilité, Marie Eugénie reçoit de sa mère, une éducation qui lui donne un caractère fort et le sens du devoir. « Ma mère désirait me voir chrétienne, et son grand et énergique caractère la portait à imprimer à mon éducation un caractère de renoncement. »

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