Nous avons eu l’immense chance de partir à l’autre bout du monde cet été pendant cinq belles et magnifiques semaines. En effet, nous nous sommes envolés ce 5 juillet pour les Philippines pour y faire du volontariat. Grâce à la solidarité de notre famille, nous avons pu financer des projets sur place et aider la population locale. Ce petit compte-rendu nous permet de vous partager nos impressions de jeunes globe-trotteurs.Accrochez-vous car pour arriver jusqu’à notre point de chute, nous avons dû prendre plusieurs avions, vans, jeepny, etc ! 11 heures de vol entre Paris et Shanghai, 16 heures d’escale dans l’aéroport de Shanghai, 4 heures pour arriver à Manille, capitale des Philippines.
Nous restons 3 jours à Manille. Quelques heures de repos, visites des écoles de l’Assomption où nous nous faisons acclamer par les étudiants (6 à 18 ans), applaudissements et fou-rires ! Tous crient « Gwapo » « Gwapa » qui signifie beau et belle ! Quel accueil, quel accueil !
Nous reprenons ensuite l’avion de Manille à Iloilo, puis le van pendant 2 heures vers San Jose, Antique où nous nous installons !
Enfin La Grande Aventure peut commencer !
Les Philippines, c’est le regroupement de plus de 7.000 d’îles, 150 langues et dialectes différents ! Heureusement pour nous, tous parlent très bien l’anglais ; c’est la deuxième langue officielle après le filipino.Le pays est pauvre comparé à notre beau pays ! Pour vous donner une idée, nous payons 0,30€ lorsque nous prenons le tricycle pour se déplacer d’un endroit à un autre, ou 2 €/personne lorsque nous dînons au Jollibee, fastfood local !
Nous sommes volontaires AMA, l’association des missionnaires des soeurs de l’Assomption ! Cette association à non but-lucratif nous laisse l’opportunité d’offrir nos services gratuitement et simplement à la population locale. Cette expérience est également couplée d’un accompagnement spirituel (temps de prière et réflexion sur son parcours personnel et de foi).
Jean Gualbert a travaillé dans un dispensaire à côté du docteur et des infirmiers : prise de la tension, mesures du poids et de la taille des patients, distribution de médicaments… Il aura même l’immense bonheur d’assister à deux accouchements et de couper le cordon ombilical ! Quelle sensation incroyable pour ce petit belge de 17 ans ! Ces semaines au service de la santé des plus pauvres ne feront que confirmer son désir d’étudier la médecine cette année !
Ophélie aide un professeur dans une petite école de 25 élèves (2 à 5 ans) : travaux d’écriture, jeux, cocottes en papier, marelle, bricolages… Le jardin qui sert de cour de recré aux enfants est sur une ancienne décharge et est donc jonché de nombreux morceaux de verre et de déchets. Tant bien que mal, Ophélie essaie de stimuler les mamans à tout nettoyer ! Il est vraiment difficile de faire changer les mentalités et de vaincre une certaine inertie !

Nous logeons dans une famille aisée : Ceci habite avec Dada, sa maman, Tito Dens, son oncle et Andrea, sa fille. Notre maison est en dur, les murs sont de béton et le plafond en tôle. Nous y sommes très confortables malgré l’absence d’eau chaude ! On cuisine sur le feu ou sur le gaz. La maison se situe au cœur d’un bois, en pleine nature…Le calme absolu. Nous pouvons entendre les vagues de la mer qui se trouve à moins d’un kilomètre. Nous nous y baignons quelques fois, l’eau est plus chaude qu’en Belgique ! Pour être exact, il faut préciser que la majorité des maisons sont très rudimentaires, avec des murs en bois et des toits en branchages et la plupart sans électricité.
Ceci accueille également quatre autres volontaires locaux : Niño (20ans), Hanzel (26 ans), Dina (23 ans), Ali (20 ans). Nous apprenons à vivre ensemble, à s’organiser pour les vaisselles, les lessives à la main, l’aménagement du jardin ... Tout ça sur le ton de l’humour, la détente et la communion.
Qu’est-ce qu’on a riz (Riz 3 fois par jour : matin, midi et soir) ! Le soir nous avons un petit temps de prière ensemble d’une durée de 20 minutes, Niño joue la guitare et chante avec Hanzel, Ali et Dina…
Nous sommes en pleine saison des moussons et des typhons. La classe d’Ophélie est régulièrement annulée en raison des intempéries. Le linge met plusieurs jours à sécher et pas mal de nos vêtements reviennent moisis.
Avec les fonds que nous avons pu récolter, nous sommes partis avec 50 kg de bagages et surtout beaucoup de cadeaux : une caisse de médicaments qui coûtent souvent très cher là-bas, un beau gaufrier qui a confirmé nos origines bien belges, du matériel scolaire, des petits souvenirs de Belgique, des jeux… Tous ces cadeaux ont été distribués progressivement et en particulier à un petit village retiré dans la montagne. Nous avons aussi décidé de faire un don aux victimes de la polio. En effet, Ophélie a visité un centre médical où Tito, Dens et Bea et beaucoup d’autres se font soigner : prothèses, massages, activités artisanales…
Sur le trajet du retour, nous nous arrêtons à l’île de Guimaras, un paradis de sable blanc, mer bleue, cocotiers, petites huttes en bois ! Malheureusement nous y restons quelques heures, juste le temps de naviguer vers des petites îles environnantes et de goûter leurs succulentes mangues ! Ce sont les mangues les plus sucrées au monde, nos amis prétendent même que Barak Obama en mange ! Et bien, nous aussi !
Nous retiendrons de cette expérience qu’offrir son aide là où elle est utile est très enrichissant même si notre contribution de cinq petites semaines n’est qu’une goutte dans l’océan des besoins… S’ouvrir à la différence demande humilité, respect et ouverture d’esprit. Mais, la gentillesse et la joie de vivre des philippins compensent toutes les difficultés ! Même si ce pays est très pauvre et qu’il y a encore beaucoup de travail sur des questions d’hygiène, de santé, d’écologie,… Il nous ressemble par une certaine modernité. Par exemple, ils sont tous sur Facebook !
Nous remercions nos parents de nous avoir offert cette expérience inoubliable !
Jean Gualbert (17 ans) et Ophélie (22 ans)
